mercredi 19 mars 2014

Séance du vendredi 28 mars Haifa Tlili et Pierre Cédric Tia

Bonjour,
La saison 2014 reprend sous la forme de deux journées qui compileront les interventions des personnes souhaitant participer au REDESP cette année. A savoir une séance le vendredi 28 mars et une seconde le mercredi 9 avril.
La première séance du 28 mars regroupera les communications de deux intervenants : Haifa Tlili (Chercheuse postdoctorale à l'Université Paris Descartes) et Pierre Cédric Tia (Doctorant en sociologie du travail sportif à l'Université d'Evry.

Voici les résumés de leurs prochaines interventions :

 Haifa Tlili :


 Aujourd’hui mes travaux de recherche se portent sur 2 thématiques différentes et complémentaires : 1/ La construction de la santé et de l’obésité des jeunes femmes venant du Maghreb, de « culture arabo-musulmane » qui vivent dans différents contextes interculturels (Montréal, Paris et Sfax -Tunisie). 2/ Pourquoi les filles des quartiers  dits « sensibles » « prioritaires » ne pratiquent pas de sport ? Quels sont les freins et leurs motivations lorsqu’on parle de « sport » ?
Dans ces deux thématiques on fait référence aux théories féministes poststructuralistes. En donnant la parole aux filles, on interroge la construction du corps, les discours de référence, mais aussi les résistances et les éventuelles négociations. Il est alors possible de mettre en valeur les paradoxes et les ambiguïtés, qui rendent les filles complexes et hétérogènes. En représentant les discours de référence, il est alors possible de déconstruire les stéréotypes et de trouver des leviers d’action pour mieux accompagner les jeunes femmes. Après une première partie réflexive méthodologique, j’aborderai le cadre de la recherche action sur le rapport au sport des filles, pour faire émerger l’originalité de ce travail et les répercussions attendues. 


Pierre Cédric Tia :  Le devenir socio-professionnel des ex-apprentis footballeurs 



L’apprentissage du métier de footballeur nécessite inéluctablement, sauf exception, un passage au sein du Centre de Formation de Football (CFF) d’un club de football professionnel. Les jeunes (entre 15 et 21 ans) pensionnaires de ces centres ayant le statut d’apprentis, travaillent chaque jour à leur perfectionnement footballistique dans l’expectative d’embrasser une carrière professionnelle. Néanmoins, ils sont pour la plupart rattrapés par une réalité sociale particulière. En effet, l’intégration d’un CFF ne signifie aucunement l’assurance de devenir footballeur puisque 80 à 90% des apprentis seront évincés sans parvenir au professionnalisme.
Nous nous évertuerons donc à mettre en exergue les conséquences de cette éviction, dans le devenir socioprofessionnel des ex-apprentis footballeurs. Car au-delà de l’échec sportif, demeure une disqualification sociale pour de jeunes individus qui subitement sont enjoins, de se projeter autrement socioprofessionnellement que par le football. Que faire lorsque l’on n’a jamais pensé à un autre métier que celui-ci ? Comment gérer ce précoce déclassement professionnel et s’orienter différemment ? La réponse demeure ambivalente pour nombreux ex-apprentis. Continuer d’aspirer au football professionnel par l’intermédiaire de l’amateurisme ou se résigner à un autre métier ? Les choix professionnels de ces jeunes individus ne se feront pas sans maux, sans tiraillement entre leur volonté de reconnaissance sociale par le football et la nécessité de construction d’une carrière professionnelle alternative. Ce travail de thèse s'évertue donc à mettre en lumière les dessous de l'excellence footballistique.
Mots clés : centre de formation de football - ex-apprentis footballeurs – reconversion – carrière – trajectoire.

La séance aura donc lieu le vendredi 28 mars à la faculté de STAPS de Paris Descartes, au 1 rue Lacretelle dans le 15e arrondissement de Paris de 15h à 18h, au 3e étage de la faculté dans la salle du laboratoire du TEC (à droite après les escaliers).
Venez nombreux!

 

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